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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/570

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est primitivement suivi dans la formation d’un corps se développant au sein d’enveloppes fœtales. Le cœur se contracte pour lancer le sang au loin. Or, ce qui est évidemment à la convenance du cœur, ce serait qu’il agît avec le moins d’efforts possibles, ce serait qu’il lançât le sang en ligne droite. Mais ces facilités ne sont acquises qu’à la sève du végétal, contre l’impulsion de laquelle aucun obstacle ne s’élève extérieurement. L’action du cœur, s’exerçant au contraire dans un milieu fermé de toutes parts, se trouve, à petites distances, sinon paralysée, du moins modifiée par les membranes environnantes ; et observez que ce n’est pas seulement un obstacle qu’opposent les enveloppes ambiantes ; il est au delà une force qui vient réagir : telle est celle des contractions de la matrice.

Les vaisseaux émanés du cœur ressentent donc une contrainte à leur extrémité ; il leur faut suivre les contours, les parois intérieures de la cellule dans laquelle ils se répandent : ils se recourbent par conséquent ; mais, comme en se renversant ils s’épanouissent dans tous les sens, ils marchent les uns au devant des autres, jusqu’à ce qu’enfin ils se joignent, se touchent et s’anastomosent.

Cependant ce n’est pas seulement d’une manière passive que les cloisons qui renferment le fœtus se contentent d’agir. S’il est nécessaire qu’à chaque systole elles soient forcées de pousser au large sur