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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/574

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glement des formes, qui m’avait excité à y donner la plus grande attention. Je venais d’imaginer une nouvelle méthode de détermination tant des organes que de leurs matériaux constitutifs, et il me parut que j’en connaîtrais mieux toute la valeur comme moyen d’investigation, si je parvenais à en faire l’essai sur ce qu’il y avait dans la nature de plus désordonné.

Mais mes idées m’ayant entraîné, sans que je restasse le maître de m’arrêter, je m’aperçois présentement (ce qui est surtout vrai des considérations de ce dernier mémoire) que je viens de donner une physiologie médicale, quant aux points traités dans cet ouvrage. Cependant qui m’aurait donné cette mission ? Je l’ai fait remarquer moi-même plus haut, simple naturaliste par mes précédens, que de raisons pour douter ?… que de voix pourront s’élever et prononcer : Un médecin n’eût pas fait un pareil ouvrage !

Toutefois, si j’ai soulevé des questions dont l’art du médecin pourra un jour tirer parti ; si j’ai planté quelques jalons sur une route qu’il ne faille plus qu’ouvrir sur de plus larges dimensions, ne devrai-je avoir qu’indiqué de fâcheux écueils à éviter, j’aurai obtenu la seule récompense que j’ambitionne. Je me flatte en effet qu’on voudra bien considérer et agréer ce travail comme utile.

Quand l’amiral Nelson vint détruire l’escadre