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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/97

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Des raisons de préférer la dénomination de proral.

M. Béclard paraît affectionner le nom inusité de proral[1] : je ne me refuserai point de même à l’adopter, mais non pas de ce qu’il peut servir à rappeler que l’objet dénommé ressemble à la proue d’un vaisseau ; car en se servant du mot proral dans le sens de sa signification étymologique, on priverait ce nom d’une application générale, s’il en était susceptible : mais il n’a pas ce caractère, et à cause de cela même, ce nom convient. Il faut ici un nom spécial, un nom qui soit tout pour l’homme, parce que c’est seulement dans l’homme qu’on trouve un fond de cerveau aussi développé et par suite une union aussi anticipée des quatre os postérieurs du crâne. Le mot de proral, dans cette acception, aura pour objet non-seulement de rappeler avec utilité sa signification primordiale et étymologique, mais aussi d’indiquer cette autre et dernière circonstance, c’est-à-dire d’exprimer une réunion de pièces dont les subdivisions plus marquées et plus persévérantes ailleurs sont connues sous les noms d’interpariétaux et d’occipitaux supérieurs.

  1. Dans une nomenclature où le sphénoïde était appelé os carinæ et le frontal os puppis, le mot proral, os proræ, était convenablement appliqué à l’occipital. Gardons-nous d’ailleurs de noms nouveaux pour choses que nous n’inventons ni ne perfectionnons.