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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/106

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dre comment j’étais né ailleurs : je ne regrettai ni le soleil, ni les figues. Mais ce qu’il y a de plus curieux dans mon histoire, c’est que j’avais quitté Arles à la veille de m’y marier, et ne venais à Paris que pour y acheter mes présents de noces…. J’oubliai complétement quel devait être l’emploi légitime de mon argent, j’oubliai la future avec le mariage, et je suis resté garçon, infidèle à une seule femme, mais pour les aimer toutes depuis en réparation de ce vilain trait.

— Monsieur le baron, dit madame Babandy, j’espère que vous n’allez pas donner de mauvais conseils à mon neveu ?

— Moi, madame, je puis lui dire hardiment au contraire comme Jean de Paris :


Suivez en toute circonstance
Et mon exemple et mes leçons.


Qu’il ne fasse pas comme ces jeunes gens de l’École de Droit, que la brûlante passion de la politique détourne à la fois de l’étude et du plaisir. Qu’il laisse courir l’eau sous les ponts de la Seine et les révolutions sur les places publiques, sans vouloir se mettre en