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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/156

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saint ministre du Seigneur, et que l’héritage du bon abbé Fougasse ne doit pas être employé à scandaliser l’église. »

— À ce dernier trait seul, j’aurais reconnu celui qui a rédigé cette épître, s’écria M. Farine de Joyeuse-Garde. Tu sais, mon cher Paul, que ma tante tient en effet sa petite fortune de la reconnaissance du bon curé Fougasse, dont elle avait été quinze ans la docile gouvernante. Son successeur, l’abbé Juvert, est persuadé que cette fortune doit faire retour à l’église, et il regarde comme un détournement sacrilége des deniers ecclésiastiques tout ce que ma tante donne à sa famille. C’est lui qui lit mes lettres et qui fait les réponses, assez bien tournées quelquefois, j’en conviens, mais où je trouve toujours une allusion à l’origine sainte de l’argent qui m’est envoyé. Voyons le postcriptum.

« P.S. Je l’envoie encore quatre cents francs pour le prochain trimestre, mais ce sera la dernière somme de moi que tu auras sur la conscience, si tu n’en es pas plus digne que le trimestre passé. »

— Fort bien, monsieur l’abbé Juvert ; vous