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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/187

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ment madame Babandy rit d’autant plus volontiers de l’anecdote, qu’elle se divertissait d’avance de pouvoir en tourmenter un peu M. d’Armentières.

Si Paul avait été au courant des habitudes de celui-ci, il aurait pu remarquer que depuis son arrivée on le voyait moins assidu auprès de sa tante. Madame Babandy l’avait remarqué, elle, sans se douter encore que Paul en fut cause ; car M. d’Armentières n’avait pas cessé d’être poli pour Paul, mais il se sentait devenu moins nécessaire, et l’ami de la maison, chez une veuve, est jaloux de son influence comme un favori de reine à la cour. Madame Babandy, qui ne devinait pas la cause de sa bouderie, n’était pas fâchée de punir ce qui lui semblait un caprice par quelques coups d’épingle, petite vengeance bien permise au dépit d’une femme. Dans les liaisons intimes comme celles de M. d’Armentières et de madame Babandy, il y a des brouilles de ménage, presque des brouilles d’amoureux même, et c’est ce qui donne beau jeu à la médisance.