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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/188

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Il est plus facile à une femme de contenir sa tendresse que son dépit.

Quoi qu’il en soit, M. Théodose d’Armentières étant venu quelques jours après le dîner que Paul avait fait chez mademoiselle Maria Balai, madame Babandy ne tarda pas à lui dire :

— Voilà deux grands jours que je vous ai vu, Théodose ; vous nous apportez au moins quelques nouvelles ; que dit-on dans les salons ou dans les foyers de l’Opéra ?

— Je vous avoue, ma chère cousine, que j’ai vécu ces deux jours-ci en véritable ermite. Je ne suis pas sorti de mon appartement, voulant expédier quelques comptes en retard et écrire quelques lettres.

— C’est donc à nous de vous apprendre ce qui se passe, si toutefois vous pouvez ignorer le prochain mariage d’une personne qui, par son talent, ses grâces, sa beauté, vous avait naguère attaché à son char.

— En vérité, je ne sais qui ce peut être, madame.

— Ah ! mon cher cousin, vous qui êtes si