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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/203

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Je l’apaise de mon mieux et je lui dis que j’ai un moyen sûr de charmer ma cousine, ma bonne étoile m’ayant fait rencontrer un illustre général qui revient de l’Inde et dont elle me saura gré de lui procurer la connaissance. En effet, dès le même jour, je me mets en quête du généralissime de la reine Somrou, et je le supplie de se laisser présenter le surlendemain à mesdemoiselles de Rollonfort. M. Mazade y consent, et à l’heure convenue nous partons. Je jouissais d’avance de la surprise que j’allais causer. On nous annonce, nous entrons… je triomphe ! À notre vue un sourire effleure déjà les lèvres de la nièce et de la tante ; mais M. Mazade, sans attendre que j’énumère ses titres et qualités, s’avance le premier vers ces dames. Après un salam très peu oriental, il leur baise la main et leur parle comme s’il les avait vues la veille… mon cher, il les avait connues avant son départ pour l’Inde. Le généralissime de la reine Somrou avait aimé, il y a douze ans, ma tendre cousine, et, qui pis est, il en avait été aimé. Ce titre de généralissime, il était allé le chercher sur les bords du