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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/227

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— Je te cherche depuis trois samedis, et je parlais de toi tout à l’heure.

— Tu me connais donc, beau masque ?

— Un peu, et je désire te connaître davantage ; mais éloignons-nous et perdons de vue ce méchant bossu.

— Que t’a-t-il donc fait ?

— Il n’a jamais voulu me donner ton adresse.

— C’est à moi de lui en vouloir.

— Peut-être, car je prétends te rendre infidèle.

— Si tu veux me parler de ta voix naturelle et ôter ton masque, je crains bien en effet pour mon cœur.

— Tu me crois donc jolie ?

— Oui, à en juger par ces pieds mignons et ces doigts effilés. (Le domino venait d’ôter un de ses gants.)

— Pour être franche avec toi, la dame dont je suis jalouse a un visage plus régulier que le mien, mais je suis plus jeune, c’est un avantage ; ensuite je n’aimerai que toi, et vous êtes deux pour l’autre.

— De qui veux-tu parler ?