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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/238

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qu’au nom de sa tante de cette querelle, mais la vérité ne resta pas long-temps ignorée d’Odille. Le lendemain, elle se préparait à se rendre à Auteuil ; Lucile, en l’habillant, lui raconta que le matin de très bonne heure, une dame, qu’elle avait reconnue pour l’avoir servie avant madame Babandy, était venue s’informer des nouvelles de M. Paul, et que, dans le premier mouvement de son trouble en apprenant l’issue du duel, cette dame s’était accusée d’être la cause de ce malheur par son imprudence à redire un propos méchant de M. de Tancarville sur madame Babandy. Ce propos, la charitable femme de chambre avait voulu le savoir, dans l’intérêt de sa maîtresse. Madame de Bronzac, car c’était elle, un peu moins réservée avec Lucile qu’avec ses compagnons de la diligence, l’avait répété mot pour mot, et Lucile le répétait elle-même, sans égard pour sa maîtresse, pour montrer combien cet excellent M. Paul était dévoué à sa tante. Quel bonheur pour une femme de chambre de pouvoir se récrier en pareille circonstance sur la malignité de certains hommes, et sur l’horrible abus