Aller au contenu

Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/437

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous ne puissent deviner. Celle qu’Odille a bénie si généreusement de son lit de mort, et qui sait tout aujourd’hui, est à genoux pendant que je vous écris, priant Dieu pour elle, ou plutôt lui demandant la continuation de ses prières dans le ciel………

» …… Nous partons le mois prochain pour la France, ma chère sœur ; Dolorès veut vous voir, vous connaître, vous demander le titre de sœur ; elle veut connaître Isabelle et Paul, afin, dit-elle, de les aimer désormais autant que ses propres enfants. Nous vous conduisons ceux-ci pour que vous les bénissiez au nom de celle que nous pleurons. Si, comme il y a apparence, le navire sur lequel nous nous embarquerons, met à la voile pour le Havre, et que nous trouvions encore Paul à Paris, nous vous le ramènerons avec Isabelle, ou nous vous amènerons Isabelle seule si Paul est à Arles. Là vous déciderez vous-même de notre avenir à tous……

» P. S. Je r’ouvre ma lettre pour vous accuser réception du duplicata que m’apporte Mazade. Cet ami m’arrive avec sa femme. Voilà deux fois qu’il fait un assez grand détour pour me voir ; il se rend dans l’Inde pour y régler ses affaires avant de venir se fixer définitivement en France. Son séjour ici ne retardera nullement notre départ. »


septième extrait.


Lettre de Paul Ventairon à sa mère.


« Depuis hier mon oncle est à Paris. Dans quinze jours nous serons auprès de toi ; nous partirons le lendemain de mon mariage, qui se fera sans bruit, comme tu penses bien, à cause du deuil et de la situation particulière où nous nous trouvons tous. Je ne saurais te dire comme la pensée de cet événement me rend