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Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/259

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PAR LES FEMMES.

trouva rien à répondre. Ses yeux flamboyaient comme des escarboucles, ses doigts, sur les bras du fauteuil où il était assis, se crispèrent nerveusement et ses lèvres frémirent de rage.

Dubanton reprit, ironique :

— Je lis sur votre physionomie, Monsieur Barnesse, un étonnement que je ne puis m’expliquer. N’est-ce pas pour m’apporter une réponse favorable que vous êtes venu ?

Le vieillard s’était levé.

— Taisez-vous !… Je ne suis pas d’humeur aujourd’hui à supporter ni l’air, ni le langage que vous affectiez l’autre jour.

— Pardon, Monsieur Barnesse, aujourd’hui je suis chez moi et je saurai être correct. Permettez-moi seulement de vous demander quel peut être le sujet de votre visite, si ce n’est celui que je supposais ?

— Je viens vous dire de renoncer définitivement à la main de ma fille !

— Rien que cela !

— Quant aux menaces que vous m’avez faites l’autre jour, je n’en ai cure. Si vous ne voulez pas me vendre votre dossier, gardez- le ! J’ai de quoi vous répondre !

Dubanton réfléchit un instant : L’éternel moyen ! pensa-t-il… On essaye d’intimider