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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/128

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L’ASTRONOMIE.

Tandis que le soleil dispensait les années
Et les saisons par lui tour-à-tour ramenées.
Pour diviser le temps en espaces égaux
Combien l’esprit de l’homme essaya de travaux !
L’ombre silencieuse et l’onde fugitive
Prêtèrent leur secours à la vue attentive.
Entre leurs mouvements et les célestes corps
Un art industrieux sut trouver des rapports ;
Grâce au cône léger qui laisse fuir le sable,
Le temps devint visible et sa trace palpable,
Et le rapide instant qui s’enfuit pour jamais
Put être apprécié par nos sens imparfaits. »
      « De l’orbe que Phébus parcourt à notre vue,
Trois fois cent vingt degrés divisent l’étendue ;
Mais sans cesse roulant sur son axe incliné
Dans le cercle de feu qui lui fut ordonné,
Il consume à franchir ses brillantes demeures
Douze mois et cinq jours prolongés de six heures (20).
La déesse des nuits et le père des jours,
Dans des cercles divers accomplissant leur cours.