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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/129

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CHANT TROISIÈME.

Nous dispensent des ans de longueur inégale :
Mais, lorsque terminant sa marche triomphale,
Phébus a dix-neuf fois de son char embrasé
Effleuré le Tropique à l’Auster opposé,
Au même point du ciel, et la sœur et le frère,
De leurs feux réunis remplissent l’hémisphère,
Et réconciliés, mais pour quelques instants,
Recommencent leur cours par un nouveau printemps.
De cette période adoptez la durée ;
Il est digne de vous, de la Grèce éclairée,
En fixant pour jamais vos fêtes, vos travaux,
De mettre enfin d’accord les deux astres rivaux. »
Il a dit : tous les Grecs, d’un concert unanime,
Applaudissent au vœu que sa voix leur exprime ;
La science triomphe, et ce jour a porté
Le cycle de Méton à la postérité(21).
     Eudoxe, ambitieux d’une pareille gloire,
Du ciel, sans l’observer, osa tracer l’histoire ;
Mais il sut recueillir chez des peuples lointains
Sur les astres errants des calculs plus certains ;