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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/205

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CHANT CINQUIÈME.

La terre aime en Phœbé sa compagne fidèle ;
De quatre astres suivi Jupiter étincelle ;
Saturne, le front ceint du céleste bandeau,
Voit sept gardes brillants ranimer son flambeau :
Ils devancent ses pas, le suivent, et son père,
Deux fois encor plus loin du dieu qui nous éclaire,
De six globes amis dont il marche escorté,
Pour ses profondes nuits emprunte la clarté.
Loin, bien loin d’Uranus et de ses satellites,
Quels astres vont traçant ces bizarres orbites ?
L’erreur les crut long-temps dans leur route égarés ;
Mais vers notre soleil, comme nous, attirés,
Ils fuient et tour à tour recherchent sa présence ;
Et plus prompts que la foudre en leur ellipse immense,
Des limites du monde accourent vers leur roi,
Hérissant leur crinière, objet de notre effroi.
De l’astre souverain telle est la cour errante,
À son pouvoir soumise, et par lui seul brillante.
De ces globes long-temps méconnus dans les cieux,
La plupart échappaient à nos débiles yeux ;