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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/206

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L’ASTRONOMIE.

Aux sept astres formant le nombre du mystère(2)
La science bornait le monde planétaire ;
La moderne Uranie a peuplé ces déserts,
Et peut d’astres nouveaux doter notre univers.
Mais lorsque de la terre à la voûte azurée,
Observateur d’un jour, dans sa courte durée,
L’homme suit sa conquête, hélas ! à ces confins
Qu’aux filles du soleil tracèrent les destins,
S’arrête aussi l’empire ouvert à son étude.
Par-delà, tout pour lui n’est plus qu’incertitude.
Limité, son domaine est encore assez beau.
Qu’il nous dise comment le céleste flambeau
Vers l’aurore en un an, corps immense et solide,
Tourne quatorze fois sur son axe rapide(3),
Tandis que des sujets qui composent sa cour,
Les quatre plus voisins roulent en un seul jour,
Et que des deux géants, Jupiter et son père,
La révolution en dix heures s’opère.
Archimèdes nouveaux, dont le savant compas
Mesura du soleil et le disque et les pas,