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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/278

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L’ASTRONOMIE.

Et les gouffres profonds qui creusent ses campagnes :
Rien ne s’y meut que l’ombre au pied de ses montagnes.
Rien n’y change, tout dort : quelques points lumineux
De volcans non éteints semblent les derniers feux.
Mais autour de ce globe il n’est point d’atmosphère,
Qui brise les rayons du soleil qui l’éclaire.
Jamais sur ces déserts un nuage flottant
Ne promène à nos yeux une ombre d’un instant ;
Et l’art a pu graver les fidèles images
De sa face immuable et de ses froides plages.
Que la reconnaissance y consacre à jamais
Ces noms qu’ont illustrés de sublimes bienfaits :
Ptolémée, Archimède, Eudoxe, Eratosthènes,
Kepler, vous avez droit aux célestes domaines ;
Gassendi, Copernic, Ticho, noms glorieux,
Phébé s’honorera de vous redire aux cieux (5).
Et toi, dont la nature occupa le génie,
Pline, monte à la place où t’appelle Uranie ;
La mer te révéla, pour prix de tes travaux,
Le pouvoir inconnu qui tourmente ses flots,