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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/280

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L’ASTRONOMIE.

Neptune, maîtrisé par leur double influence,
Vers ces astres amis se soulève et s’élance.
Mais sur notre horizon le croissant de retour
Fait-il obliquement tomber les traits du jour ?
Les flots sollicités par deux forces contraires
N’élèvent qu’à demi leurs écumes amères,
Et le dieu, pour atteindre à toute sa hauteur,
Attendra qu’Hélion franchisse l’équateur.
Ô mystères ! Laplace a fait tomber ces voiles (6).
Lalande, poursuivant et fixant les étoiles,
A montré par milliers à l’univers surpris
Ces feux par lui rangés au céleste lambris (7) ;
Humboldt observera sur la montagne altière
Comment l’air fait fléchir les traits de la lumière ;
Et l’art, plus sûr que l’œil, à l’esprit détrompé
Marquera le vrai lieu par l’objet occupé (8).
Bienfaiteur de nos sens, conquérant qu’on admire,
Viens, Herschel, du soleil viens reculer l’empire.
Treize mondes nouveaux, apparus sous les cieux,
Dans la création prennent place à nos yeux (9).