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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/285

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CHANT SIXIÈME.

Des planètes qu’au ciel ils trouvent sur leur route
Le pouvoir attirant les égare sans doute.
Trois d’entr’eux seulement, plusieurs fois signalés,
Promettent des retours que l’homme a calculés.
Mais leur course est immense et non pas sans limites :
Hélion, jusqu’à lui ramenant leurs orbites,
Permet qu’en tous les sens leur vol capricieux
Divise l’écliptique et traverse les cieux.
Tantôt loin des regards du souverain du monde,
Tantôt couverts des feux dont le dieu les inonde,
Ces globes inconstants dispersent à l’entour
Des vapeurs que blanchit la lumière du jour ;
Écharpe radieuse ou crinière embrasée,
Dont la flamme au soleil est toujours opposée,
À travers le tissu de ce voile léger
Perce l’éclat lointain d’un rayon étranger.
La comète elle-même au ciel dont elle émane
Se montre quelquefois sur un char diaphane.
Mais si près du soleil ces astres emportés,
Tour à tour refroidis, tour à tour dilatés,