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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/71

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CHANT DEUXIÈME.

Ainsi dit Amphion ; et de la troupe entière
lie fils de Calliope exauçant la prière,
Prélude sur sa lyre et commence en ces mots(3),
Que semble respecter le silence des flots :
      « Dieux qui nous ramenez vers ces heureux rivages,
Des Grecs reconnaissants acceptez les hommages.
Salut, terre d’Hellen, bois sacrés de Lemnos,
Naxe, fertile Eubée, inconstante Délos :
Quand pourront tes enfants, Athènes si chérie,
Baiser victorieux le sol de la patrie ?
Père brillant du jour, dont le premier rayon
Va rendre à nos regards Athos et Pélion ;
Compagnes de ma mère, augustes bienfaitrices,
Chastes divinités, mes premières délices,
Pour prix d’un long amour et d’un culte pieux,
Ouvrez-moi l’empyrée, et montrez-moi les cieux.
Chantez, Muses, chantez sur vos lyres savantes,
Le cours harmonieux des sphères éclatantes,
Et proclamez le nom des sages dont la voix
À ces mondes errants sut imposer des lois.