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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/72

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L’ASTRONOMIE

Et vous, nos protecteurs au milieu des tempêtes,
Astres qui m’écoutez, suspendus sur nos têtes,
Et par qui notre nef, triomphant de l’Euxin,
Sut atteindre Sinope et le Phase lointain ;
Vainqueurs du noir chaos et de la nuit profonde,
Feux divins, dites-moi quel bienfaiteur du monde,
Dégageant vos rayons dans l’Érèbe émoussés,
Sut lire au firmament que vous embellissez.
Ce fut toi, sage Hermès, père de l’harmonie,
Législateur du ciel conquis par ton génie,
À qui tant de bienfaits ont valu tant de noms ;
Ta lyre dans mes mains va célébrer tes dons.
      « Mais lorsque tu traçais les sacrés caractères,
Qui du vaste univers renferment les mystères,
Les dieux n’ont pas permis qu’à nos faibles regards
La lumière en torrents jaillît de toutes parts.
Ils nous ont accordé la lente expérience,
Le désir de connaître, et non pas la science :
La science est assise au pied de leurs autels ;
Et le temps, le travail, instruisent les mortels.