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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/100

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baron qui y répondit par un léger sourire. J’embrassai Félicité, en lui disant à l’oreille : si je suis libre, tu le seras bientôt. Je suivis la sœur et le baron, et nous arrivâmes chez la supérieure.

Approchez, mademoiselle, me dit cette supérieure, et rendez grace à monsieur le baron. Il est dans l’habitude de retirer du vice, pour en faire d’honnêtes femmes, des infortunées dont la figure promet quelque chose. Remerciez le ciel de ce que son choix est tombé sur vous ; allez en paix et ne péchez plus. Après cet éloquent discours, la grave supérieure me fit mettre à genoux, me donna sa bénédiction, et me remit entre