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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/101

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les mains de M. le baron, qui sortit d’un pas léger de cette enceinte de douleur, et me fit monter avec lui dans le carosse de remise qui l’avoit amené.


M. le baron de Colincourt jouissoit d’une fortune brillante, grace à un mariage de convenance qu’il avoit contracté avec la fille d’un riche financier. Depuis huit ans, il étoit engagé dans les nœuds du mariage, et n’avoit guère de commun avec son épouse, que le logement et la table. Cette épouse étoit alors une femme de trente ans, parfaitement belle, qui avoit commencé par s’affliger de la froideur de son époux, et avoit

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