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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/66

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propos et les caresses les plus séduisantes : c’est en ce moment qu’elle m’apprit l’histoire de mon origine, la disparition de mon père et la fin de mon infortunée mère. Je donnai quelques larmes à leur souvenir, et un doux sourire à ma bienfaitrice. Je reçus d’elle un tendre baiser ; ce baiser fit renaître mes forces ; madame D......y fut sensible au pouvoir de ses charmes ; mais elle ne voulut pas profiter de ma bonne volonté, et se retira en m’invitant à prendre un repos qui m’étoit nécessaire.

Pendant quelques jours je fus fidèle à madame D......y mais enfin mon caractère volage l’emporta. Je fis attention à ce qui m’entou-