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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/67

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roit, je vis des figures enchanteresses qui paroissoient me sourire. Mon intrigue avec madame D......y que je croyois un secret impénétrable, étoit sue de toute la maison : cette intrigue sembloit me donner du prix aux yeux de celles qui, jusqu’à ce moment, avoient à peine daigné faire attention à moi. Je m’apperçus enfin que le premier bonheur pour une femme, est d’enlever un amant à sa compagne, et que la désolation d’une rivale est une de ses principales jouissances.

Au milieu de la foule des jolis minois qui m’environnoient, je distinguai particulièrement celui d’une jeune brune de dix-huit ans. Jamais œil plus noir et plus bril-