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Page:Pirenne – Histoire de Belgique – Tome 6.djvu/19

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VII
AVANT-PROPOS

le voyais apparaître plus vivant et plus compréhensible. Je voudrais croire aussi que cette méthode m’a permis d’exposer les faits d’une manière purement historique, je veux dire d’une manière purement explicative et indépendante des controverses encore brûlantes auxquelles quantité d’entre eux n’ont cessé de servir d’aliments.

On s’étonnera peut-être de ce que mon récit, au lieu de se prolonger jusqu’aux traités de 1839 qui ratifient l’indépendance de la Belgique, se termine brusquement à la déclaration de cette indépendance par le Congrès National. Du point de vue européen, cet étonnement se justifierait ; il ne se justifie pas du point de vue belge qui est le point de vue de cet ouvrage. C’est la volonté nationale et non la volonté des Puissances qui devait déterminer la date finale du présent volume.

Je dois naturellement beaucoup aux travaux de mes devanciers, publications de textes, dissertations spéciales ou exposés d’ensemble. Ne pouvant les citer partout, je me suis borné à n’y guère renvoyer en note que quand je leur emprunte une citation ou un fait caractéristique. Il m’a paru d’autant plus inutile de multiplier les références qu’une nouvelle édition de ma Bibliographie de l’Histoire de Belgique mettra très prochainement à la disposition des travailleurs la nomenclature critique des sources et des livres que j’ai consultés et utilisés. On comprendra facilement que j’aie évité toute espèce de polémique là où ma manière de voir s’écarte de celle des auteurs précédents ou se trouve en contradiction avec elle.

Je tiens à exprimer toute ma gratitude à M. le comte de Kerchove de Denterghem, gouverneur de la Flandre Orientale, qui a bien voulu mettre à ma disposition les notes réunies par