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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1011

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Nous avons expliqué quel est le but où doit tendre l’intelligence du pilote, du médecin et du général : nous en sommes à la recherche du but de l’homme d’État. Supposons pour un moment que nous parlons à un de ces hommes d’État, et demandons-lui : Et toi, mon cher, quel est ton objet ? Quel est le but unique auquel tu tends ? Le médecin intelligent dans son art sait fort bien nous dire quel est le sien. Toi qui te piques de l’emporter en sagesse sur tous les sages, ne pourrais-tu dire quel est le tien ? Mégille et Clinias, me diriez-vous bien avec précision, à sa place, quel est ce but, comme j’ai fait moi-même pour d’autres vis-à-vis de vous en plusieurs occasions ?

CLINIAS.

Étranger, je ne le saurais.

L’ATHÉNIEN.

Me direz-vous du moins qu’il ne faut rien négliger pour le connaître, et m’apprendrez-vous où il le faut chercher ?

CLINIAS.

Où donc ?

L’ATHÉNIEN.

Puisque la vertu, comme nous avons dit, se partage en quatre espèces, il est évident que chacune de ces espèces est une, puisqu’elles sont quatre.