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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/261

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au mien, rien ne vous empêche de combattre mes raisons.

[664b] CLINIAS.

Je ne crois pas que nous puissions ni l’un ni l’autre vous opposer rien de raisonnable.

L’ATHÉNIEN.

Je reprends donc le fil du discours, et je dis que le but de tous les chœurs, qui sont de trois espèces, doit être d’enchanter en quelque sorte l’ame des enfants, tandis qu’elle est tendre et docile, en leur répétant sans cesse les belles maximes que nous venons d’exposer, et beaucoup d’autres qu’on pourrait y ajouter ; et, pour les comprendre toutes en une seule, disons-leur que la vie la plus juste est aussi la plus heureuse au jugement des Dieux ; [664c] et non seulement nous dirons la vérité, mais ce discours entrera plus aisément qu’aucun autre, quel qu’il puisse être, dans l’esprit de ceux qu’il nous importe de persuader.

CLINIAS.

Il faut bien convenir de ce que tu dis.

L’ATHÉNIEN.

Nous ne saurions donc mieux faire que d’introduire en premier lieu le chœur des Muses, composé d’enfants qui chanteront ces maximes avec un soin extrême en public et à tous les citoyens. Ensuite viendra le second chœur, com-