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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/296

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vernemens, arts et lois, bien des vices et bien des vertus.

CLINIAS.

Comment cela, je te prie ?

[678b] L’ATHÉNIEN.

Penses-tu, mon cher, que ceux d’alors n’ayant aucune expérience d’une infinité de biens et de maux nés dans le sein de nos sociétés, fussent tout-à-fait bons, ou tout-à-fait méchant ?

CLINIAS.

Tu as raison, nous comprenons ta pensée.

L’ATHÉNIEN.

Ce ne fut donc qu’avec le temps, et à mesure que notre espèce se multiplia, que les choses en vinrent au point où nous les voyons.

CLINIAS.

Fort bien.

L’ATHÉNIEN.

Ce changement, selon toute apparence, ne se fit pas tout-à-coup ; mais peu à peu, et dans un grand espace de temps.

[678c] CLINIAS.

Vraisemblablement.

L’ATHÉNIEN.

En effet la mémoire du déluge devait inspirer trop de crainte pour qu’on descendît des montagnes dans les plaines.