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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/297

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CLINIAS.

Sans contredit.

L’ATHÉNIEN.

Le petit nombre rendait alors les entrevues fort agréables ; mais la perte des arts n’avait-elle pas ôté presque tous les moyens de se transporter les uns chez les autres, soit par terre soit par mer ? il n’était donc guère possible aux hommes d’avoir quelque commerce entre eux. Le fer, [678d] l’airain et toutes les mines avaient été engloutis, et il n’y avait aucun moyen d’extraire les métaux ; on était même très embarrassé pour couper du bois ; car le peu d’outils qui pouvaient s’être conservés dans les montagnes avaient dû être usés en peu de temps, et ne pouvaient être remplacés par d’autres, jusqu’à ce qu’on eût de nouveau inventé la métallurgie.

CLINIAS.

Il fallait bien qu’il en fût ainsi.

L’ATHÉNIEN.

Après combien de générations croyez-vous qu’on ait fait cette découverte ?

[678e] CLINIAS.

Ce n’a été évidemment qu’après un très grand nombre.

L’ATHÉNIEN.

Ainsi tous les arts qui ne peuvent se passer