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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/390

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nement, ou enfin un tyran, se proposeront volontairement dans leurs lois une autre fin que leur intérêt, le maintien de leur autorité ?

CLINIAS.

Non, sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Et celui qui a fait ces lois les appellera justes, et punira quiconque osera les violer, comme coupable d’une injustice.

CLINIAS.

Il y a toute apparence.

L’ATHÉNIEN.

Telle est, concluent-ils, et sera toujours la nature de la justice.

CLINIAS.

Oui, s’il faut les en croire.

L’ATHÉNIEN.

Et c’est aussi une des maximes sur lesquelles se fonde le droit de commander.

CLINIAS.

Quelles maximes ?

L’ATHÉNIEN.

Celles dont nous avons parlé, lorsque nous examinions qui doit commander et qui doit obéir. Nous avons jugé que les pères devaient commander à leurs enfants, les vieillards aux jeunes gens, les hommes d’une naissance illustre