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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/465

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CLINIAS.

Oui, faisons ce que nous disons.

L’ATHÉNIEN

Cela sera, si Dieu nous seconde, et si nous parvenons à maîtriser assez les habitudes de notre âge.

CLINIAS.

[752b] II y a apparence que Dieu nous secondera.

L’ATHÉNIEN

Je l’espère. Abandonnons-nous donc à sa conduite, et remarquons d’abord ceci.

CLINIAS.

Quoi ?

L’ATHÉNIEN

Avec quel courage et quelle hardiesse nous allons élever l’édifice de notre nouvelle ville.

CLINIAS.

Dans quelle vue et à quel propos parles-tu de la sorte ?

L’ATHÉNIEN

Je fais réflexion à la facilité et à la sécurité avec laquelle nous donnons des lois à des hommes qui n’en ont nulle expérience, sans former le moindre doute s’ils les recevront. Cependant, mon cher Clinias, il ne faut pas être bien habile [752c] pour prévoir qu’ils feront d’abord de grandes difficultés, avant que de s’y soumettre. Mais si