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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/466

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nous pouvions maintenir les choses pendant un certain temps, jusqu’à ce que leurs enfants, après avoir essayé des lois, s’en être fait une douce habitude et avoir reçu une bonne éducation, soient en âge de donner leur suffrage pour les élections avec le reste des citoyens ; dans cette supposition, et pourvu que nous trouvions à cela quelque expédient convenable, je crois que nous pourrions nous promettre avec assurance que notre ville se conserverait longtemps avec cette discipline.

CLINIAS.

[752d] Nous aurions raison de l’espérer.

L’ATHÉNIEN

Voyons donc si nous trouverons quelque moyen d’exécuter ce projet. Je pense, mon cher Clinias, qu’il faut que, particulièrement entre les autres Crétois, les Cnossiens fassent quelque chose de plus que de s’intéresser faiblement et comme par manière d’acquit à la nouvelle colonie, et qu’ils donnent tous leurs soins à ce que les premières élections des magistrats se fassent avec toute la solidité et la perfection possible. Il y a moins d’embarras pour les autres charges : [752e] mais il est absolument nécessaire que les gardiens des lois soient élus avant tous avec les plus grandes précautions.