Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/496

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mencera par jeter les yeux sur le citoyen le plus accompli en tout genre de vertu, pour le mettre à la tête [766b] de l’éducation de la jeunesse. Ainsi, que tous les corps de magistrature, hormis le sénat et les prytanes, s’étant assemblés dans le temple d’Apollon, choisissent au scrutin secret celui des gardiens des lois qu’ils jugeront le plus capable de bien conduire l’éducation de la jeunesse ; et que celui qui aura eu le plus de suffrages, après avoir été examiné par les magistrats qui l’ont élu, c’est-à-dire par tous excepté les gardiens des lois, entre en charge pour cinq ans. A la sixième année [766c] on en élira un autre en suivant les mêmes règles.

Si quelqu’un de ceux qui ont des charges publiques vient à mourir avant que le temps de sa charge soit expiré, de sorte qu’il s’en faille plus de trente jours, ceux que ce soin regarde lui nommeront un successeur. Si des orphelins viennent à perdre leur tuteur, les parents et alliés du côté du père et de la mère, en descendant jusqu’aux cousins germains, en nommeront un autre [766d] dans l’espace de dix jours, ou paieront chacun une drachme d’amende par jour jusqu’à ce qu’ils l’aient nommé.

Un État ne serait plus un État, si ce qui concerne les tribunaux n’y était pas réglé comme