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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/638

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cher toujours par un chemin également éloigné de ces deux extrémités. Ainsi je conviens que tu as bien dit, et tu dois être content de mon aveu.

L’ATHÉNIEN.

C’est fort bien, mon cher Clinias. Maintenant, faisons là dessus tous les trois la réflexion suivante.

CLINIAS.

Laquelle ?

L’ATHÉNIEN.

C’est que toutes les pratiques dont nous parlons maintenant ne sont autre chose que ce qu’on appelle communément lois non écrites et que nous désignons sous le nom [793b] de lois des ancêtres : et encore, que nous avons parlé juste, lorsque nous avons dit plus haut qu’il ne fallait pas donner le nom de lois à ces pratiques ni les passer non plus sous silence, parce qu’elles sont les liens de tout gouvernement, qu’elles tiennent le milieu entre les lois que nous avons déjà portées, celles que nous portons et celles que nous devons porter dans la suite, qu’en un mot ce sont des usages très anciens, dérivés du gouvernement paternel, qui étant établi avec sagesse et observés avec exactitude, maintiennent les lois [793c] écrites sous leur sauvegarde, et qui au contraire étant ou mal établis, ou mal observés, les ruinent : comme, dans le constructions de