Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/639

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bâtiments, les appuis venant à manquer, entraînent dans leur chute l’édifice, dont toutes les parties se renversent les unes sous les autres, même les plus belles et qui avaient été construites les dernières, l’édifice entier n’ayant plus de fondement. Dans cette pensée, Clinias, il faut que nous travaillions à bien lier ensemble toutes les parties de ta nouvelle république, nous efforçant de n’omettre pour cela rien de ce qu’on appelle [793d] lois, mœurs, usages, soit que leur objet nous paraisse important ou peu considérable : parce qu’en effet c’est tout cela qui compose et qui unit l’édifice politique, et qu’aucune de ces choses ne peut subsister qu’autant qu’elles se prêtent toutes un appui mutuel. Ainsi, ne soyons pas surpris si notre plan de législation s’étend insensiblement par une foule de coutumes et d’usages petits en apparence, qui se présentent pour y trouver place.

CLINIAS.

Tu as parfaitement raison, et nous entrerons dans tes sentiments.

L’ATHÉNIEN.

Si donc on suit exactement les règlements que nous avons prescrits pour les enfants de l’un et de l’autre sexe [793e] jusqu’à l’âge de trois ans, et qu’on ne les observe point par manière d’acquit, on éprouvera qu’ils sont d’une très grande utilité