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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/680

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L’ATHÉNIEN.

Comment m’expliquer sur ce sujet d’une manière générale, [811b] et qui embrasse toute ma pensée en un seul mot ? Je puis dire, à ce qu’il me semble, et tout le monde en tombera d’accord avec moi, que dans chacun de ces poètes il y a beaucoup de bonnes choses et aussi beaucoup de mauvaises. Si cela est vrai, je conclus qu’il est dangereux pour les enfants d’en étudier un si grand nombre.

CLINIAS.

Eh bien, quel conseil donnerais-tu sur ce point au gardien des lois ?

L’ATHÉNIEN.

Par rapport à quoi ?

CLINIAS.

Par rapport au modèle général sur lequel il doit se régler pour permettre aux enfants [811c] de lire certaines choses, et pour leur en interdire d’autres. Parle, et ne crains rien.

L’ATHÉNIEN.

Ô mon cher Clinias, je crois avoir fait une heureuse rencontre.

CLINIAS.

Quoi donc ?

L’ATHÉNIEN.

Je ne suis pas tout-à-fait dans la disette du modèle que tu me demandes. En jetant les yeux