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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/852

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CLINIAS.

A personne.

L’ATHÉNIEN.

Réponds-moi donc encore, Clinias (car il faut que tu me secondes dans toute la suite de ce discours) : ne te semble-t-il pas que soutenir ce système, c’est soutenir en même temps que le feu, l’eau, la terre et l’air sont les choses premières, c’est leur donner le nom même de la nature, et prétendre que l’ame n’a existé qu’après eux et par eux ? Et non seulement il semble, mais c’est là en effet ce que ce système nous donne à entendre.

CLINIAS.

Sans contredit.

L’ATHÉNIEN.

Au nom de Jupiter, ne venons-nous pas de découvrir la source de toutes les opinions insensées où sont tombés ceux qui jusqu’à ce jour ont fait des recherches sur la nature ? Examine la chose avec la plus grande attention ; car ce ne serait pas un petit avantage pour notre cause, si nous pouvions montrer que les auteurs de ces systèmes impies, à la suite desquels tant d’autres ont marché, n’ont point raisonné juste, mais d’une manière très peu conséquente ; or je crois que la chose est ainsi.