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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/131

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ALCIBIADE.

Quelles précautions ?

[132b] SOCRATE.

C'est de t'exercer, et de bien apprendre ce qu'il faut savoir pour te mêler des affaires de la république. Avec ce préservatif, tu pourras aller sans rien craindre.

ALCIBIADE.

Tout cela est fort bien dit, Socrate ; mais tâche de m'expliquer comment nous pourrons avoir soin de nous-mêmes.

SOCRATE.

Mais cela est fait ; car, avant toutes choses, nous avons établi qui nous sommes ; et nous craignions que, faute de le bien savoir, nous n'eussions soin de toute autre chose que de nous-mêmes, sans nous en apercevoir.

ALCIBIADE.

Précisément.

[132c] SOCRATE.

Nous sommes convenus ensuite que c'est de l'âme qu'il faut avoir soin ; que c'est là la fin qu'on doit se proposer.

ALCIBIADE.

Nul doute.

SOCRATE.

Et qu'il faut laisser à d'autres le soin du corps et des choses qui s'y rapportent.