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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/461

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SOCRATE.

Je le veux bien ; avance donc et cherche en même temps un lieu pour nous asseoir.

PHÈDRE.

Vois-tu ce platane élevé ?

SOCRATE.

Eh bien ?

[229b] PHÈDRE.

Là nous trouverons de l’ombre, un air frais, et du gazon qui nous servira de siège, ou même de lit si nous voulons.

SOCRATE.

Va, je te suis.

PHÈDRE.

Dis-moi, Socrate, n’est-ce pas ici quelque part sur les bords de l’Ilissus que Borée enleva, dit-on, la jeune Orithye ?

SOCRATE.

On le dit.

PHÈDRE.

Mais ne serait-ce pas dans cet endroit même ? car l’eau y est si belle, si claire et si limpide, que des jeunes filles ne pouvaient trouver un lieu plus propice à leurs jeux.

[229c] SOCRATE.

Ce n’est pourtant pas ici, mais deux ou trois stades plus bas, là où l’on passe le fleuve près