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Page:Platon - Œuvres complètes, Les Belles Lettres, tome XIII, 2.djvu/181

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NOTICE

différemment de la philosophie et la rapprochait, comme Isocrate, de la science politique. Or, on sait combien cette tendance prédominait à l’Académie, comme en font foi les Lettres platoniciennes. Cet indice, de même que l’effort qui se manifeste dans les Rivaux pour imiter le genre et aussi reproduire les doctrines du Maître, telles qu’on les interprétait après sa mort, nous porteraient à croire que l’auteur du dialogue fut un Académicien. Peut-être écrivait-il à une époque où l’école platonicienne se détournait de la dialectique pour s’occuper de préférence des problèmes moraux, c’est-à-dire au temps de Polémon, le successeur de Xénocrate[1]. Sous l’impulsion de ce scolarque, en effet, l’Académie dirigea surtout ses efforts vers les choses pratiques et négligea de plus en plus la pure spéculation[2]. C’est, sans doute, un écho de ces tendances nouvelles que nous retrouvons dans les Rivaux.

III

LE TEXTE

Le texte de la présente édition a été établi d’après les mêmes manuscrits qui ont été utilisés pour Hipparque.

Bodleianus 89 (B).

Venetus T.

Windobonensis 54 (W).


  1. Polémon dirigea l’Académie de 314 à 270.
  2. Cf. Diog. IV, 18 : ἔφασκε δὲ ὁ Πολέμων δεῖν ἐν τοῖς πράγμασι γυμνάζεσθαι καὶ μὴ ἐν τοῖς διαλεκτικοῖς θεωρήμασι.