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Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/17

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viii
AVERTISSEMENT.


précédents, à l’inépuisable obligeance de M. Eugène Lévêque, nous signalerons, avec les fragments de Porphyre sur les trois hypostases, les imitations de Plotin par saint Basile[1] . Frappé sans doute de la sublimité du langage dans lequel Plotin s’exprime sur la divinité et de la ressemblance qu’offrent les attributs qu’il donne à l’Âme universelle avec ce que la foi enseigne au sujet de l’Esprit-Saint, le Père de l’Église n’a pas dédaigné d’emprunter, dans quelques-uns des plus beaux passages de ses écrits, les propres paroles du philosophe païen pour les appliquer à la troisième personne de la Trinité, en les adaptant toutefois au dogme chrétien. Ces emprunts avaient déjà en partie été signalés par un savant étranger, M. A. Jahn[2] : nous avons complété ses recherches, et nous avons adopté, dans l’impression des morceaux de l’un et l’autre écrivain, la disposition qui nous a paru la plus propre à faire ressortir les points de doctrine qui leur sont communs et les passages qui se correspondent.

À ces divers secours que nous devions au lecteur de Plotin en notre qualité de traducteur et d’interprète, nous en avons joint un autre dont les amis des recherches promptes et faciles nous sauront peut-être quelque gré : nous voulons parler de la Table alphabétique des matières, travail long et ingrat, mais qui, nous l’espérons, ne sera pas sans utilité. Outre qu’elle abrégera les recherches pour les hommes studieux qui connaissent tout le prix du temps, cette table offrira l’avantage de donner sur chaque question l’indication de tous les passages de notre auteur qui s’y rapportent, avantage important quand il s’agit d’un auteur si peu méthodique, dont les opinions sont disséminées dans toutes les parties de ses écrits et qui revient à toute occasion sur les mêmes sujets (Voy., par exemple, le mot Raison qui a dans notre philosophe des sens si divers). On y trouvera en outre, groupés sous chaque nom propre, tous les passages des auteurs cités dans cet ouvrage, soit par Plotin, soit par nous-même, ce qui peut être de quelque secours pour l’histoire de la philosophie : nous appellerons surtout l’attention sur les articles Aristote, saint Augustin, Énée de Gaza, Jamblique, Gnostiques, Macrobe, Olympiodore, Platon, Plotin, Porphyre, Priscien de Lydie, Proclus, Simplicius, Stoïciens, Victorinus[3]. Notre œuvre est terminée. Nous ne nous dissimulons pas tout ce

  1. Voy. p. 655 et suiv.
  2. Voy. ci-après, p. 621-622.
  3. Ajoutons encore que, pour l’histoire des Religions anciennes, on trouvera des indications précieuses aux articles Mystères et Mythes.