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Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/20

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AVERTISSEMENT.


à M. Ravaisson, qui, par ses profondes recherchée sur la Métaphysique d’Aristote et sur le Stoïcisme, nous a fourni plusieurs des rapprochements qui pouvaient donner à cette publication le plus d’intérêt, en même temps qu’il jetait une vire lumière sur les doctrines mêmes de Plotin par ses ingénieux et profonds aperçus ; à M. Ad. Franck et à M. S. Munk, qui par les beaux travaux qu’ils ont publiés, l’un sur la Kabbale, l’autre sur la Source de la Vie d’Ibn-Gébirol et sur le Guide des Égarés de Maïmonide, nous ont ouvert des horizons nouveaux et nous ont permis de signaler de curieux rapporte entre les doctrines néoplatoniciennes et les Idées judaïques.

Un témoignage particulier de reconnaissance est également dû à l’éloquent auteur du Tableau de la littérature chrétienne au ive siècle, à M. Villemain, qui, en nous faisant connaître, dans les belles pages qu’il a consacrées aux Pères de l’Église et notamment à saint Augustin, les sentiments d’admiration que ce Père professait pour Plotin, nous a révélé un des premiers toute l’importance qu’avaient les écrits de ce philosophe, et qui depuis n’a cessé, par ses paroles encourageantes, de nous affermir dans la résolution de traduire intégralement les écrits du chef de l’école néoplatonicienne.

Mais il n’est personne qui nous ait prêté un concours plus direct et plus assidu que M. Eugène Lévêque, que nous avons déjà nommé comme traducteur des morceaux dont se composent les Appendices joints à chaque volume. Après un intervalle de plusieurs années, nous sommes heureux de pouvoir dire aujourd’hui, avec plus de fondement encore que nous ne pouvions le faire au début[1], « qu’associé dès l’origine à notre pensée, ce jeune professeur, aussi savant que modeste, nous a secondé jusqu’au bout avec un zèle, une constance qui ne se sont jamais démentis. »


L’accueil empressé qu’avait reçu dès son apparition le premier volume de notre traduction n’a pas non plus manqué au second. Dans les articles qui ont été consacrés à cette publication par les plus dignes représentants de la presse, les savants critiques ont su unir d’une manière parfaite la bienveillance et l’impartialité : lors même qu’ils ont cru devoir combattre les doctrines de Plotin, ils se sont plu à rendre justice aux intentions du traducteur, à proclamer la valeur et l’utilité de son travail, à encourager ses efforts. Nous prions tous ceux qui ont bien voulu se

  1. Tome I, p. XXXV.