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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/357

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que sera zéro quand on aura , et l’unité dans le cas de . De là, on conclut que, si la probabilité de la culpabilité de l’accuse avant le jugement, n’est pas une très petite fraction, il y aura une probabilité très approchante de la certitude, pour sa culpabilité après qu’il aura été condamné par un jury composé d’un très grand nombre de jurés, si la chance de l’erreur de chaque juré est notablement moindre que la chance contraire  ; résultat qui tient à ce que ce grand nombre , rend alors très peu probable que le jugement soit prononcé à une faible majorité. Au contraire, cette probabilité , de la bonté d’un jugement, sera une très petite fraction, et l’innocence de l’accusé, très probable, si c’est qui est sensiblement moindre que , et que, de plus, ne soit pas une fraction très approchante de l’unité. Les probabilités de la condamnation et de l’acquittement, données par les formules (6), seront très peu différentes de et , quand surpassera , ou, au contraire, de et lorsqu’on aura .

Dans le cas de , et en faisant ou , selon que sera impair ou pair, le rapport sera un peu moindre que , ou que l’unité ; il faudra donc employer la première formule (11) ; et comme la valeur de sera une très petite fraction, on aura, à très peu près,

,

en négligeant le carré de , ainsi que les termes qui auraient pour diviseur, et observant qu’on a alors

.

Si est impair, que l’on fasse , et qu’on mette pour et , on aura

 ;

en développant les logarithmes en séries, on en déduit, au degré