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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/392

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Les nombres des condamnés à la majorité d’au moins sept voix contre cinq, ont été, dans ces mêmes années,

4 037,4 348,4 236,4 551,4 475,4 130 ;

d’où il résulte, pour les rapports de ces derniers nombres aux précédents,

0,6068,0,6222,0,6113,0,6153,0,6069,0,5932 ;

où l’on voit déjà que ces rapports annuels ont très peu varié, dans cet intervalle de six années pendant lesquelles la législation criminelle n’a pas changé.

Je prends pour la somme des nombres des accusés pendant ces six années, et pour celle des nombres correspondants des condamnés. On aura

= 42 300, = 25 777 ;

au moyen de quoi les limites (a) deviendront

0,6094 ± (0,00335) ;

et si l’on fait = 2, par exemple, on aura aussi

= 0,9953,

pour la probabilité, très approchante de la certitude, que l’inconnue et la fraction 0,6094 ne diffèrent pas de 0,0067, l’une de l’autre.

Si l’on partage les six années que nous considérons en deux périodes égales, dont l’une comprenne les trois premières années et l’autre les trois dernières, on aura pour les nombres des accusés,

= 20 569, = 21 731 ;

et, en même temps, pour ceux des condamnés,

= 12 621, = 13 156 ;

d’où il résulte

= 0,6136, = 0,6054, = 0,0082.

Or, les limites (c) de cette différence seront

± (0,00671) ;