Aller au contenu

Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/430

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la somme des deux parties de est son expression complète. On verra également qu’en appelant la probabilité que le second tribunal cassera le jugement du premier, on aura

et comme il sera nécessaire que ce jugement soit ou confirmé, ou cassé, on devra avoir  ; ce qu’on vérifie en observant que

On aura , soit dans le cas de , et pour une valeur quelconque de , soit dans le cas de , et pour une valeur quelconque de  ; résultats qui sont d’ailleurs évidents en eux-mêmes.

En considérant séparément les deux parties de l’expression de chacune des quantités et , on peut aussi dire que la première partie de est la probabilité que les deux tribunaux successifs jugeront bien l’un et l’autre ; que la seconde partie est la probabilité qu’ils jugeront mal tous les deux ; que la première partie de exprime la probabilité que le premier tribunal jugera mal et le second bien ; et que, enfin, la seconde partie de sera la probabilité que le premier tribunal jugera bien, et le second mal. Si donc, on appelle la probabilité que la cour d’appel jugera bien, soit que le tribunal de première instance juge bien ou mal ; sera la somme des deux premières parties de et , la somme de leurs secondes parties, et l’on aura

,
,

ainsi qu’on le trouverait directement. En désignant par la probabilité que l’arrêt de cette cour sera confirmé par une seconde cour royale, composée également de sept juges, et par la probabilité qu’il ne le sera pas ; et en appelant , pour chacun de ces sept juges, la chance de ne pas se tromper, et se déduiront de et en y