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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/446

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saint Louis, qui ne craignit point de commettre ce crime horrible de démembrer la France au profit de la pieuvre-église, en donnant au pape Grégoire X la moitié d’Avignon et le Comtat Venaissin.

De 1515 jusqu’au XVIIe siècle, Saint-Lazare fut desservi par des chanoines réguliers de Saint-Victor, c’est-à-dire des moines, qui s’y établirent comme dans une grosse et grasse abbaye et en consommaient les riches revenus en menant la vie large et facile d’oisiveté et de débauche qui était la vie ordinaire des couvents pendant ces trop longs siècles de domination toute puissante de l’Église catholique. Naturellement ils commencèrent, ces moines très chrétiens, par se débarrasser des lépreux et la léproserie disparut. Les chanoines s’engagèrent seulement à loger quelques religieux atteints de la lèpre.

En 1632 la réforme de cet établissement tombé au-dessous de tout au point de vue des mœurs et de la discipline, fut confiée à saint Vincent de Paul qui y installa, sous le nom de Congrégation de Saint-Lazare, des prêtres de la Mission. Ce fut dans ce couvent de Saint-Lazare que mourut saint Vincent de Paul. Il fut inhumé dans le chœur de la chapelle du couvent, au pied du maître-autel et l’inscription commémorative placée sur son tombeau était encore visible en 1789, à l’aurore de la Révolution.

Dans sa cellule, dans un des corps du bâtiment, par une fenêtre d’angle, il pouvait assister aux offices de la chapelle. Aujourd’hui la cellule est