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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/237

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d’accord avec eux-mêmes. Il était ferme et ardent comme un chef de parti, dans une guerre civile. Il était calme et froid comme un homme d’état, que les principes guident, et que la passion ne peut atteindre. Il commandait la ville de Castres à l’époque de la St-Barthélemy. Il repoussa avec indignation les ordres qu’il reçut, et répondit qu’il ne reconnaissait pas dans cette sanglante exécution que l’on préparait, la volonté du roi. Plus tard lorsque les faits furent accomplis ailleurs, il resta fidèle à ses premiers sentiments : il rassura, par son indépendance et sa fermeté, les protestants qui s’étaient remis avec confiance à sa loyauté. Il sut maintenir le bon ordre dans la ville, calma les haines, fit taire les plaintes, évita toutes les occasions et supprima tous les prétextes de collision et de lutte. Son administration fut bienfaisante ; l’hommage complet que rend Gaches à son caractère et à ses actes, ne permet pas d’en douter. Ce sont des souvenirs que l’on est heureux de recueillir et de conserver. Ils montrent ce que peut un homme par sa justice et son énergie, par sa bienveillance et sa fermeté, au milieu des agitations civiles, et des luttes les plus ardentes et les plus vivaces, commencées au nom de la religion, et abritées sous cet auguste et pacifique étendard, par de violentes et insatiables passions.


M. V. CANET donne lecture d’un règlement de police établi à Brassac, en 1623, par « l’autorité et consentement du seigneur. »

Quoique nos archives et celles des petites villes qui nous environnent aient eu à subir de rudes atteintes, par l’effet des guerres civiles, des dévastations de la révolution, et de l’incurie de ceux qui ont été préposés à leur garde, il est possible cependant, de trouver encore quelques titres, et des pièces historiques en bon état de conservation. La publication de la plupart de ces documents ne serait pas sans utilité pour l’histoire locale, et pour la reconstitution de mœurs et de coutumes, dont les derniers débris s’en vont tous les jours.