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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/238

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Des invitations pressantes, ou des ordres formels de l’administration supérieure, jalouse de ces monuments du passé, et justement émue de leur diminution journalière, ont déterminé un classement qui n’est pas partout exactement fait, mais qui, complété ou modifié par une étude sérieuse, permettrait de suivre le développement d’institutions trop peu connues, et les phases diverses par lesquelles elles sont passées.

Les archives de Brassac sont considérables. Elles ont été depuis quelques années, classées avec soin et disposées avec intelligence. Grâce à ce travail qui n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire, les recherches sont devenues possibles, au milieu de pièces nombreuses et de nature différente. On peut les aborder, avec l’assurance de ne pas marcher au hasard, et l’espérance d’y trouver des documents intéressants pour quelques points de l’histoire locale.

Ces archives, que l’intelligence éclairée de M. le secrétaire de la commune a classées, la bienveillance du maire, M. Paul Ouradou, les met avec empressement, à la disposition de ceux qui veulent étudier. C’est ainsi qu’il a été possible à M. V. Canet, de parcourir rapidement les titres qu’elles renferment, et d’arrêter son attention sur un document qui n’a pas une grande importance, mais qui contient plusieurs articles vraiment caractéristiques. C’est un règlement qui, d’après une requête du 2 juillet 1686, a été dressé et observé de toute ancienneté, et que les consuls supplient le seigneur de remettre en vigueur, « pour faire régner un bon ordre, et conserver les habitants en paix et union. » Il renferme 22 articles.

Le premier défend de jurer ou blasphémer le nom de Dieu, sous peine de 60 sols d’amende, au profit du seigneur.

Le second, de tenir, le dimanche, les boutiques ouvertes, ou d’exposer quelque chose en vente sur la place publique, excepté à l’issue des offices, sous peine de confiscation, et d’une amende de 60 sols.