La guerre s’affirme dans l’humanité comme justicière, héroïque et divine. La phénoménologie de la conscience, qui n’est autre dans son ensemble que la phénoménologie même de la guerre, en dépose. Tel a été le sujet de notre livre Ier. — En effet, étudiée dans le témoignage du genre humain, auquel s’oppose vainement la jurisprudence de l’école, et dans l’analyse de ses données, la guerre nous est apparue comme la première et souveraine manifestation du droit : c’est la revendication et la démonstration par les armes du droit de la force, principe lui-même du droit des gens, du droit politique, et de tous les autres droits. Nous l’avons établi dans notre livre II. — Arrivant alors à un examen plus attentif de la guerre et de ses opérations, nous avons trouvé que la forme ne répondait pas au principe : l’exposé de cette divergence a fait l’objet de notre livre III. — Nous avons à rechercher maintenant la cause de cette